Je crois au soleil. Je crois à la lune. A l’un, parce qu’il brille le jour, à l’autre parce qu’elle éclaire la nuit. Ils sont omniprésents, chefs d’orchestre du temps qui passe. Il y a 365 jours, un nouvel astre est venu éclairer ma planète. Jour après jour, nuit après nuit, celui-là irradiait tout le temps.
A la différence du soleil et de la lune, il semble m’être destiné à moi seule. Même par temps mauvais, les nuages ne peuvent le cacher. La pluie glisse sur son dos, et sans même lui tourner le mien, je peux y voir un arc-en-ciel. Parfois, je lui découvre de nouvelles couleurs : inédites, et si belles… J’ai l’impression que le soleil brille moins longtemps et que la lune lui cède plus vite la place ; le temps file, mais mon astre, lui, est toujours là. Et qu’importe si dehors, le printemps lutte contre l’hiver, mon esprit est au beau fixe : j’ai une étoile à la maison.
Elle s’accroche à moi, et moi à ses branches. On est attachés par un fil invisible, avançant au même tempo. Elle scintille comme l’étoile polaire, me réchauffe mieux que le soleil et tourne autour de moi en suivant ce fil qui nous lie et qui semble infini. Et tant mieux si l’infini nous rassemble : je veux partager son ciel et briller à côté d’elle.