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  • : Amour et incontinences
  • : A l'instar des Brigitte, on veut du swing, du bling-bling... et de l'amour. Mais pour mener à bien cette quête du Graal, encore faut-il savoir déchiffrer correctement les indices qui ponctuent sa route. Voilà de quoi, non pas y parvenir, mais au moins y réfléchir.
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12 août 2012 7 12 /08 /août /2012 21:25

Sur une pièce qui brille plus que les autres, on trouve souvent inscrits, côté face, les chiffres de l’année en cours. Sans digresser sur la valeur que l’on connaît à l’argent, ce constat est une belle image à garder en mémoire pour se persuader que rien n’est plus précieux que le moment présent. « Carpe diem », disaient les Romains. Et ils le disaient si bien que l’utilisation du latin est resté dans les mœurs pour évoquer cette soif de vivre chaque moment qui s’offre à nous. Prenons un exemple.

Ce n’est pas la Martine des livres - qui semble pourtant savoir profiter comme nul autre d’une journée à la mer, à l’école ou au zoo -, le modèle que prêchait la Rome antique en son temps. Une conduite dictée par les préceptes d’une enfant de 7 ans que renferme un album aux dessins parfaits et aux couleurs chatoyantes n’est pas franchement ce que l’on se représente lorsque l’on parle de vivre l’instant. Pas plus hier qu’en notre 21e siècle bobo-franchouillard. Car rien ne vaut l’envoi en balade de toutes ces “normes” pour inscrire un peu de sa personne, quotidiennement, dans la vie-même que l’on nous a donnée et dont il n’y a rien d’autre à attendre qu’une présence à l’année.

Alors pourquoi s’inquiéter ? Jusqu’à présent, quand la matière de base nous était fournie, le plus gros du travail fait, peu de raisons pouvaient mener à l’échec. Nos ancêtres les Romains entendaient certainement leur « carpe diem » de cette oreille. Une oreille bienveillante, d’ailleurs, puisque son seul et ultime but est sans aucun doute de donner l’accès au bonheur. La vie à pleine dents. Le fameux « njut » suédois. On aura tout le temps de se soucier de l’avenir. Tandis que le présent, c’est maintenant ou jamais.

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25 juin 2012 1 25 /06 /juin /2012 22:48

Pas de panique. Juste un calcul. Un an et demi que l’on n’a pas chaussé les bonnes bottes. Et puis ? Pour trouver une paire qui soit plus durable que la dernière viable en date, il faut bien ça. Moins ne nous aurait pas déplu, c’est certain. Quoique que l’on serait sans doute passée à côté de ces coups de cœur éphémères qui auront duré le temps d’un été. Et plus ? Marcher tout en sentant les cailloux à travers ses semelles est un mal dont on n’a pas vraiment envie de s’accommoder. Reste la solution des pieds nus. Celle où l’on assume son exigence, où l’on se libère de tout carcan pour pouvoir chercher plus librement chaussure à son pied.

Mais sait-on jouir d’une telle liberté lorsqu’elle nous est offerte ? Au regard de la société, celui qui marche nus pieds est plutôt considéré comme un SDF. Pourquoi ? Parce que cette attitude ne peut pas être un choix délibéré, selon elle. Avoir le courage d’affronter le monde extérieur les doigts de pied en éventail relève alors d’un travail immense d’auto-persuasion : oui, certaines civilisations l’ont toujours intégré à leurs mœurs, ceux qui ne le comprennent pas sont étroits d’esprit. Et si ceux-là sont nos parents, nos amis… ? Il vient un moment où l’on peut difficilement endiguer la contagion et où celle-ci nous étreint si fort que l’on se convainc soi-même qu’elle est un phénomène « normal », approprié. Enfermés que nous sommes dans notre éducation et la bonne conduite à tenir en société, on vit selon les autres, en fonction de l’autre. L’autre devient alors cet être qui vous manque, sans parfois même avoir jamais existé. Fruit de notre imagination, idéal dicté par l’inconscient collectif, il occupe notre esprit plus que de raison. On n’attend plus que lui pour être heureux. Le soulier magique…

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24 mai 2012 4 24 /05 /mai /2012 01:38

Il ne veut pas votre bonheur. Se fiche de votre malheur. Ne veut pas connaître vos amis ou que vous connaissiez les siens. Revient sans cesse sur ce qu’il dit. Pourtant, quand il est l’heure d’aller au lit, il court dans le vôtre. J’ai nommé : l’amant à sens unique. Idéal lorsqu’on n’a pas de cœur, cet homme-objet est malheureusement doué d’intelligence - ou du moins, de parole - et peut aussi causer des dégâts. Certes pas irréversibles, mais tellement soudains. Les lignes de la main lues, le charlatan repu revient sur ses présages ; l’amour, il faudra l’attendre encore.

C’est ainsi que se retrouve, pieds et poings liés par ce deuil inattendu, la peu farouche aimée d’une heure. L’autre est parti, a quitté le nid douillet de son quatre heures, voyant tourner les aiguilles et arriver son erreur. Il digère à présent le temps écoulé chez cette fille sans prendre celui des remords. Dans sa bouche, le goût aigre est devenu doux. Elle, pendant ce temps, troque le sucré contre l’amer. Elle a vu passer chaque heure avec la même intensité : celle où elle n’y croyait pas, celle où son avis a changé, celle qu’elle referait si c’était à refaire et celle de la porte qui claque. Clac. Une claque en plein visage, si l’on devait y trouver métaphore. Mais la figure de style n’est plus la bienvenue dès qu’une ouverture se referme. On l’aurait volontiers acceptée joyeuse et optimiste, accompagnant une porte grande ouverte et des fenêtres béantes. Une prochaine fois ? Rien n’est impossible si tant est que l’homme change, et pas l’avis.

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26 mars 2012 1 26 /03 /mars /2012 22:46

L’œil affûté, la jambe légère et le cœur battant, la femelle traverse la jungle. Le regard droit, le torse bombé et le pas haletant, le mâle s’engouffre dans la grotte. Tous, femmes et hommes que nous sommes, suivons parfois les lois simples de la nature, et ce malgré nous. Alors que celle-ci n’en veut qu’un, celui-ci en voudrait une autre ; tandis qu’elle gère ses prétendants, lui, gère sa liberté ; pendant qu’elle espère un geste, il profite du moment présent ; quand elle le regarde dans les yeux, il cligne et repousse ses cheveux. Dans cette histoire, il n’y a pas de victime ni de coupable, juste un mauvais calcul. Et celle qui va devoir revoir ses tables, c’est mère Nature.

Que l’on soit fille ou garçon, plutôt cœur ou plutôt raison, les choses ne se passent pas souvent comme on l’avait imaginé. Certes, on peut ne voir que ce qui nous arrange ; on peut aussi tenter de forcer le “destin”. En réalité, la seule chose à faire est de se résigner. Chercher ailleurs. Voir plus loin. Plus facile à dire qu’à faire : la nature semble avoir cette emprise sur nous qui force à espérer, à voir le meilleur de l’autre, à faire des sacrifices à peine consentis. Et dans notre malheur, il y a ces petits bonheurs, ces bonheurs de rien du tout, qui font oublier tout le reste. Si bien qu’on en arrive à se dire que, peut-être, la vie ne se limite qu’à ces instants de félicité, et que s’en contenter ne paraît pas si fou. La mémoire est sélective, après tout.

Mais, vivre en demi-teinte, est-ce tenable ? Sûrement pas. Et la nature nous le prouvera bien assez tôt. La jungle nous met au défi d’y survivre ? On y survivra. La grotte veut nous prendre en otage ? On en sortira. Encore plus fort.

Même pas peur.

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31 janvier 2012 2 31 /01 /janvier /2012 23:10

Que l’on soit la vieille fille entourée de ses chats, dans un appartement du rez-de-chaussée, qui sirote des infusions toute la journée ; la cadre sup’ quittant son travail à 21h pour rejoindre une maison que tous ses voisins lui envient, parce qu’une décoratrice y a mis sa patte ; la jeune serveuse qui, à peine de retour dans son studio douillet, n’a plus d’yeux que pour son lit alors qu’il fait encore jour ; les tactiques sont pléthoriques pour combler le vide dans une vie. Il arrive même qu’on oublie leur recours et qu’on s’en accommode.

La vieille fille ne se préoccupe plus de l’image que se font d’elle les gens qui passent. La cadre sup’ ne se sent plus coupable de sa réussite sociale. La jeune serveuse s’endort, sans plus prendre le temps de penser à autre chose qu’à son oreiller retrouvé. Peu importe qui est cette femme, elle est devenue reine en gestion des sentiments. Elle ne vivra plus pour un autre, ni à travers ses yeux, mais pour elle seule. Egoïstement. La meilleure manière qui puisse exister pour profiter du moment présent. Faire ce qu’on a envie de faire. Et qui sait, un jour peut-être, vouloir le faire à deux.

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9 décembre 2011 5 09 /12 /décembre /2011 11:09

Ce qui est bien, avec les Personnes à Ambition Réduite (entendez par-là les « chasseurs de fesses »), c’est que le récit de notre vie en long en large et en travers résonne de la même façon dans leur cavité cérébrale que notre profond silence. Seules, sur les parois de leur boîte crânienne, rebondissent les images subliminales d’un corps radiographié à travers des vêtements que l’on croyait sans incidence. Que ceux qui pensent avoir affaire à un spécimen du paléolithique se détrompent, on est en plein dans l’ère actuelle : surfant sur la tendance de la société de consommation, c’est dans leur bon droit que ces P.A.R. pensent évoluer.

Et comme rien dans la vie n’est tout noir ou tout blanc, cassons un peu de sucre sur le dos de leurs proies. Pour être prises dans leur filet, il a bien fallu qu’elles se laissent séduire. Comment ? Par un physique d’abord, une voix ensuite, un sourire, pour finir. Rien de très profond en somme, à croire qu’une partie de la « faute » leur revient. Quelle idée aussi, de croire qu’un lendemain de frasques puisse ouvrir la porte d’une ère nouvelle entre deux êtres ? Naïveté et surdité ne font pas bon ménage. Voilà pourquoi, pour faire place nette, mieux vaut s’armer d’un balai.

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27 novembre 2011 7 27 /11 /novembre /2011 13:45

On sait que l’automne est là quand la nature flamboyante se délave sous un ciel pluvieux. Le paradoxe, cela fait partie du charme de la saison. Alors que l’on n’a qu’une envie, se reposer sur nos lauriers, dès lors qu’il s’agit d’être deux, brumaire et ses feuilles mortes perpètrent l’hécatombe à nos relations. Le pilier du couple devient sa routine, l’amant horizontal change de position, la nouvelle rencontre tant attendue révèle sa vraie nature… Vient alors la question inévitable et fatale : pourquoi continuer ? Le laurier est une plante qui a son charme, mais qui le perd en même temps que ses fleurs. Et depuis octobre, il n’en a plus. Il est donc temps pour la routine de faire ses bagages, pour le sexe de s’auto-alimenter et pour l’amour de se raisonner. Mais une fois de plus, le cœur est en jeu, et il va falloir lui injecter quelques doses de résine avant qu’il ne prenne à nouveau le dessus.

Sécurité et certitude sont tombées du bateau. Serons-nous assez naïfs pour espérer les repêcher ? Ou les laisserons-nous couler, sans un regard pour elles ? Et si le seul moyen de faire refleurir nos lauriers étaient de ramer plus vite ? Vitesse, adrénaline et légèreté. Soyons légers. Évitons la claque qui nous ramènerait sur le rivage à peine quitté. Plions nos bagages en un clic.

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17 novembre 2011 4 17 /11 /novembre /2011 16:48

Au cours de ses expériences amoureuses, il arrive, chez un certain type de personnes, qu’un sentiment de déjà-vu les rattrape. À force de tirer le mauvais numéro, on se demande si le hasard fait mal les choses ou si c’est nous qui possédons un sixième sens sous-développé. Et l’on se remet bien vite de ces histoires chaotiques et malencontreuses dans les bras d’un(e) bel(le) inconnu(e). Amour, sur amour, sur amour… le sentiment est pourtant difficile à admettre autant qu’il l’est à donner. Serions-nous atteints d’un syndrome accidentel ? Les gens se pensent aptes à juger de l’amour qu’ils portent à leurs fréquentations, mais leur jugement n’est-il pas précipité ? Les cœurs d’artichaut sont-ils plus enclins à aimer que tous leurs petits camarades ?

À moins d’un coup de foudre, il est difficile de croire que l’on puisse tomber amoureux après seulement deux rendez-vous. Peut-être se méprend-t-on en croyant l’être. Ou peut-être que ce sentiment ne s’adresse pas à la personne que l’on a en face de soi mais à l’image que l’on s’en fait. Amoureux de l’amour, la périphrase est belle mais où mène-t-elle ? À un être sentimental qui s’attache trop vite à des chimères. À une personne sensible et sensée qui préfère se jouer la comédie plutôt que de chercher un bonheur hors de portée à l’instant T.

Le cœur d’artichaut ne sait pas conjuguer au singulier.

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19 octobre 2011 3 19 /10 /octobre /2011 03:07

Le quartier, celui-là même qui désigne la portion de quelque chose divisé en parts - égales ou non -, demeure inlassablement associé aux fruits. On parle ainsi de quartiers d’orange, de quartiers de pomme, mais bien plus rarement de quartiers de cœur. Et quand certains sont réticents à partager leur dessert, d’autres n’hésitent pas à donner une portion de leur organe vital. Ce qu’ils ne réalisent pas (ou du moins, pas encore), c’est que la personne en face aura vite fait de n’en faire qu’une bouchée, prenant tout juste le temps d’en savourer le parfum. Croqué, avalé et digéré, le quartier sera désormais manquant. Et rien en retour, pas même un morceau d’orange du marchand.

À tomber amoureux sans que jamais personne ne nous relève, on finit par s’endurcir. Les sentiments qui étaient en bonne place sur l’échelle de la relation de couple sont relégués tout en bas. En dernière position. L’unique quartier de cœur qu’il nous reste connaîtra une meilleure destinée que les autres. En attendant, il va rester au chaud. En attendant aussi, on ne va pas se fixer, pas s’engager, papillonner, quitte à essayer de grappiller quelques portions de membrane de-ci de-là. Jusqu’à devenir un rescapé de l’amour. Un rescapé récupérable ? Sûrement pas par n’importe qui, mais plus certainement par quelqu’un qui n’aura jamais croqué dans la pomme du voisin. 

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25 septembre 2011 7 25 /09 /septembre /2011 19:58

« Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. » Voilà une belle sentence qu’il est difficile de concevoir dès lors que le sentiment amoureux ne fait pas partie de son quotidien. Car certains jours occurrent, dans la vie d’une célibataire, où on la transformerait volontiers en : « Un seul être est en manque et tout est décuplé. » Les cinq sens en éveil, quasiment en émoi, ce sont ces jours où l’on se laisse porter par le mouvement du faux-amour, du faux-semblant… du “coup d’un soir”. Ces jours où l’on décide que nous aussi, on a envie de s’amuser comme nos amis, ceux qui vont par deux, la main dans la main et les yeux dans les yeux. Sauf qu’à regarder de près le déroulement d’une de ces histoires sans lendemain, on se perd vite dans des détails sordides… Loin de l’image d’Epinal où le jeune homme épris d’une paysanne la fait rouler dans le foin, n’est-ce pas se faire rouler dans la farine que d’accepter sans broncher de participer à un manège où l’on nous prie de descendre au prochain tour ? Réfréner ses pulsions, est-ce si difficile ?

Sous prétexte de vouloir assouvir ses envies, on ne se pose pas les bonnes questions. On ne s’en pose même pas du tout. Pourtant, si on y réfléchit, quelle différence y a-t-il entre l’avant et l’après ? Au final, qu’est-ce qu’on y gagne ? Quelques heures d’amusement ? Et l’humain, que devient-il ? A-t-on le droit de faire abstraction - totale - de son intellect ? Sans le plaisir, la vie perd de son intérêt. Mais tout n’est pas bon à prendre. Il est de ces faiblesses desquelles il n’y a rien à attendre. Et il est bon de les laisser sur le bord de la route.

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